Le pilote construit à Pomacle, dans la Marne, et destiné à produire du bioéthanol de deuxième génération à partir de biomasse non alimentaire, a été inauguré mardi. Mais déjà, ses dirigeants espèrent qu'il conduira à la mise en place d'un prototype de 35.000 hectolitres en 2015 et d'une unité industrielle de 1,8 million d'hectolitres en 2016.
Une des particularités du projet est qu'il s'attache à valoriser tout type de biomasse non alimentaire, depuis les coproduits agricoles, jusqu'au miscanthus, en passant par les bois de taillis.
Le procédé consiste à torréfier les matières végétales. Celles-ci subissent ensuite un traitement enzymatique, afin de dégrader les grandes molécules, en molécules de sucre plus petites. Le Sirop obtenu est ensuite soumis à l'action des levures qui transforment les sucres en alcool. Ce « vin de bois » est enfin distillé pour obtenir de l'alcool.
Par ce procédé, une tonne de matière sèche doit permettre d'extraire 300 l d'éthanol carburant.
Les grands enjeux sont de trouver les bonnes enzymes capables de découper les molécules des parois cellulaires et des fibres des végétaux. De même, la recherche sur les levures est primordiale. En effet, la transformation en alcool des sucres à cinq atomes de carbone issus des fibres végétales est un des défis les plus importants. Les sucres alimentaires sont constitués de six atomes de carbone.