Les planteurs pourraient profiter de la hausse du marché du sucre à hauteur de 0,5 à 1 €/t de betteraves supplémentaire, pour le quota de la récolte de 2009. Le bras de fer qui dure depuis la fin de juin entre les fabricants de sucre (SNFS) et les producteurs de betteraves représentés par la CGB a trouvé une issue favorable le vendredi 3 septembre 2010.
Un accord interprofessionnel prévoit en effet qu'au-delà du prix de marché de 454 €/t, les producteurs bénéficient d'un intéressement à la hausse égal à 40 % de l'écart à ce prix de référence.
Mais encore faut-il évaluer précisément le prix de marché pour faire jouer l'accord. Et c'est là où le bât blesse, car les sucriers refusaient jusqu'alors de reconnaître la légitimité de l'observatoire des prix mis en place auprès de FranceAgriMer, pour appliquer cet accord.
Les sucriers se sont finalement pliés à cette idée et « le prix des betteraves sous quota payé aux producteurs pour la récolte de 2009 pourrait être réévalué de 0,5 à 1 €/t », assure Alain Jeanroy, directeur de la CGB.
« L'application de cet accord représente un supplément de revenu de 15 millions d'euros pour les planteurs », estimait Eric Lainé, le président de la CGB, dans une interview accordée au betteravier français.
Forte de ce succès, la CGB compte maintenant s'attaquer au cas des betteraves hors quota et excédentaire, « pour obtenir enfin rémunération au producteur qui tienne compte de la valorisation du produit fini », revendique Alain Jeanroy.
Sous l'effet d'une baisse de l'offre mondiale, le secteur sucrier a vécu une campagne 2009-2010 avec des prix de marché régulièrement supérieurs aux 454 €/t mentionnés dans l'accord interprofessionnel.