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Barrage de Sivens

Nouveaux heurts entre opposants et gendarmes

Publié le lundi 29 septembre 2014 - 15h35

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De nouveaux heurts ont opposé lundi les forces de l'ordre à des opposants à la construction du barrage de Sivens, dans le Tarn, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes et de flash-ball pour déloger des opposants, notamment un « campement de 15 à 20 » personnes, a indiqué à l'AFP Ben Lefetey, porte-parole du collectif Sauvegarde de la zone humide du Testet. Selon lui, « plusieurs personnes ont été blessées » lundi matin dont une par des « éclats de verre au visage », a affirmé M. Lefetey.

 

La gendarmerie du Tarn a confirmé « un tir de flash-ball » mais démenti tout blessé. Une personne a été brièvement interpellée. « 150 à 160 » opposants étaient sur site à la mi-journée, pour 180 gendarmes, selon les forces de l'ordre. « Des escarmouches ont éclaté ce matin (lundi) avec des jets de boulons, d'acide, de cocktails Molotov sur les forces de l'ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Nous avons aussi découvert des bouteilles de gaz », a ajouté la gendarmerie.

 

Les opposants entendent empêcher l'accès au site pour les engins de chantier destinés à « décaper » le sol, c'est-à-dire l'enlèvement des souches et la mise à nu du terrain. Selon les écologistes, le décapage condamnerait définitivement la zone humide qui abritait de nombreuses espèces protégées et a déjà été déboisée pour faire place au barrage. « Sans le décapage, la forêt pourrait repousser mais, une fois décapée, il faut carrément replanter », explique M. Lefetey.

 

Le déboisement, débuté le 1er septembre, a fait l'objet d'échauffourées sporadiques entre opposants et gendarmes. Après la déforestation de la zone humide, « les gendarmes avaient espéré que les opposants seraient démobilisés et partiraient mais ce n'est pas le cas », a affirmé le porte-parole. Vers midi, il restait au moins encore « une quarantaine » d'occupants aux alentours d'une ancienne métairie sur le site du chantier, selon lui.

 

Le projet de barrage-réservoir d'une capacité de 1,5 million de mètres cubes d'eau stockée est porté par le conseil général du Tarn. Ses partisans assurent qu'il est indispensable pour irriguer les terres agricoles alentour et qu'une autre zone humide sera recréée. Les opposants contestent la destruction déjà quasi effective de la zone humide et dénoncent, sur le fond, un modèle d'agriculture irriguée intensive selon eux dépassé.

 


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