A la question de «la culture dont la surface va progresser le plus cette année par rapport à l'année dernière», 12% des agriculteurs répondent le blé, selon un sondage réalisé par BVA et publié dans Agrodistribution de novembre. De même, ils sont 12% à répondre le maïs.
L'an dernier, le blé représentait 19% des réponses. Ce n'est pas tant la moindre attractivité des cours du blé que le sentiment de disposer d'une sole un peu «au taquet» qui annonce un ralentissement de l'augmentation des surfaces de blé, voire une régression, même si elle semble exclue par l'OniGC.
Cette production devrait progresser chez 16% des producteurs à dominante grandes cultures, 23% des agriculteurs de la région Nord et 27% chez ceux qui ont plus de 30 ha de blé tendre d'hiver.
En revanche, un repli des surfaces de blé dur est envisageable: les producteurs de la zone Sud ne sont que 2% à envisager une hausse de leur sole en blé. Quant au colza, il reprend trois points (à 8%) par rapport à l'année dernière, même s'il n'est pas évident que le différentiel blé-colza soit fondamentalement à l'avantage de ce dernier.
Mais la réponse majoritaire est «aucune». Ainsi, comme en 2007, 45% des agriculteurs interrogés n'ont pas l'intention de modifier significativement leur assolement.
L'OniGC considère que l'arbitrage se fera plutôt sur les cultures de printemps, et ce en fonction des cours. Il n'est d'ailleurs pas tout à fait certain que le maïs, bien placé par les agriculteurs pour progresser dans les assolements, voit ses surfaces croître.
Surtout que les cours ont diminué de moitié en quelques mois. En fait, c'est surtout le maïs fourrage qui devrait progresser (cité à 12 et 14% chez les éleveurs et les polyculteurs-éleveurs), car seulement 6% des producteurs dont l'activité dominante se situe en grandes cultures prévoient d'augmenter leur surface en maïs.