Les producteurs de lait en colère se sont mobilisés dans toute la France mercredi, à la veille de négociations sur le prix du lait, notamment en bloquant des laiteries ou des camions de collecte.
Dans la Loire, une centaine d'agriculteurs ont aussi déposé symboliquement des chrysanthèmes devant les rayons laitiers de cinq supermarchés pour protester contre la baisse annoncée du prix du lait qui signifierait «la mort de très nombreuses exploitations de notre région», ont-ils fait valoir.
En Alsace et en Lorraine, «la quasi-totalité des centres industriels de collecte et de transformation du lait sont bloqués», a indiqué Daniel Perrin, de la FRSEA.
Le mouvement qui devaient durer «24 heures au moins» est destiné à «faire pression» alors qu'une négociation nationale sur le prix du lait se déroule jeudi à Paris avec les industriels, selon Daniel Ramspacher, président de la FDSEA du Bas-Rhin.
En Normandie, une vingtaine d'agriculteurs ont bloqué mercredi dans la matinée les accès à la société laitière de Bayeux (Calvados). D'autres manifestations étaient prévues dans l'après-midi ou en soirée contre plusieurs industriels laitiers ou fromagers comme Lactalis et Nestlé, selon la FDSEA.
Dans la Seine-Maritime, des militants de la FDSEA ont tagué des camions de lait de transformateurs comme Senoble, Lactalis ou encore Danone pour protester contre la baisse annoncée du prix du lait. Sur les cuves, ils ont inscrit «Traire 365 jours par an mérite un salaire décent», «Voleur» ou «A qui profite la baisse du prix du lait?».
D'autres actions ont été organisées en Bretagne, dans le Tarn-et-Garonne ou à Saint-Etienne avec une manifestation en ville pour réclamer l'intervention des pouvoirs publics.
«Le prix du lait n'a jamais été aussi bas», a souligné Raymond Girardi, secrétaire général du Modef, qui demande que «le prix du lait monte de 30 à 40 euros» pour atteindre «380 euros aux 1.000 litres».
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