En présentant les impacts économiques et sociaux positifs des AOC laitières en zone de montagne, jeudi, lors de son congrès de Besançon, la Fédération nationale des AOC (Fnaoc) s'est montrée déterminée à défendre leurs spécificités.
Face aux positions de la Commission européenne, elle propose que la France et les pays latins se mobilisent pour que les filières AOC obtiennent des conditions spécifiques se substituant à la régulation par les quotas.
La libéralisation progressive des quotas proposée par Bruxelles dans le cadre du bilan de santé de la Pac amène la Fnaoc à réaffirmer l'intérêt de maîtriser l'offre afin d'éviter des crises de surproduction s'accompagnant d'une forte baisse des cours. L'enjeu est aussi de maintenir le respect des standards élevés de qualité mis en oeuvre et d'éviter la disparition des exploitations de taille modeste en zone difficile.
«Lever les contraintes des cahiers des charges pour augmenter la productivité irait dans le sens d'une baisse de prix qui aggraverait nos difficultés au lieu de les soulager. Le marché ne serait pas capable d'absorber cette brusque progression de la production», a expliqué Claude Vermot-Desroches, président du Comité interprofessionnel du comté.
Par ailleurs, les AOC laitières voient d'un bon oeil les propositions de Bruxelles visant l'abandon des paiements historiques au profit de leur régionalisation. Elles sont aussi favorables au transfert de fonds des aides directes vers le développement rural.