Les agriculteurs sont 9 % à utiliser des moyens de lutte alternatifs aux produits phytosanitaires, selon un sondage réalisé par ADquation et publié dans Agrodistribution de janvier. Ils sont en outre plus de 40 % à se déclarer prêts à en utiliser.
Ceux qui ont répondu négativement se situent davantage parmi les éleveurs spécialisés (52 % de « non », 4 % qui en utilisent déjà) que chez les producteurs de grandes cultures (35 % de « non », 17 % qui en utilisent déjà).
C'est dans le Centre que les alternatives aux phytos ont moins la cote (52 % de « non »)
En décembre, le ministère de l'Agriculture a annoncé l'autorisation rapide d'une première liste de PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes). Le gouvernement répond ainsi aux inquiétudes maintes fois exprimées par les protagonistes du marché de produits non chimiques.
Ceux-ci dénoncent en effet leur non-utilisation en France, car elles ne disposent pas d'une AMM (autorisation de mise sur le marché), bien qu'elles soient autorisées par le règlement européen de l'agriculture biologique.
« Le gouvernement ne pourra pas respecter ses engagements de réduction de l'usage des pesticides si les alternatives naturelles sont, elles aussi, considérées comme des pesticides », a rappelé l'association Aspro-PNPP.