vendredi 06 janvier 2012 - 16h00
A dix-sept ans, Richard de Biasi affiche un beau palmarès du sport motocycliste, tout particulièrement du grass track.
En 2010, Richard de Biasi a été champion de France et champion du monde de grass track sur une moto de 250 cm³, après avoir été vice-champion d'Europe en 2008. Il a remis en jeu son titre de champion du monde en 2011 et l'a reconquis.
Pourtant, ce fils d'exploitant agricole de Saint-Colomb-de-Lauzun (Lot-et-Garonne), veut devenir agriculteur, une vocation qu'il a « du plus loin qu'il se souvienne ». Et il fait tout pour cela.
Pensionnaire à Sainte-Livrade-sur-Lot en terminale sciences techniques de l'agronomie et du monde vivant, il souhaite préparer un BTS comptabilité et gestion.
La diversité du travail, la proximité avec les animaux et la mécanique sont autant d'aspects de l'agriculture qui séduisent le jeune homme.
De la moto au tracteur
Mais à côté, il y a la passion de Richard pour la moto. Une passion qui remonte à loin : son père, qui n'a jamais pratiqué ce sport mais qui était attiré par l'univers de la moto, lui a offert un vrai engin miniature alors que le garçon n'avait que trois ans.
Les deux petites roues pour stabiliser la moto ont été vite enlevées. A l'âge de six ans, le garçon a commencé à prendre des leçons de conduite, car ses parents souhaitaient qu'il apprenne les règles de sécurité.
A dix ans, son entraîneur ayant détecté une vraie prédisposition pour ce sport l'a fait participer à plusieurs compétitions sur une 80 cm3, qui ont été couronnées par de bons résultats.
En 2011, à dix-sept ans, après ses succès sur une 250 cm3, Richard a été surclassé en compétition open dans la catégorie 500 cm3.
Pour arriver à ces performances, le jeune homme consacre une grande partie de son temps libre à sa passion. En dehors de la saison, il s'entraîne un week-end sur deux et, dans le cadre de ses études, il pratique du VTT trois fois par semaine.
« Les sorties en boîte, je ne connais pas trop », avoue-t-il. Mais visiblement, cela ne lui manque pas. Le grass track lui procure un vrai plaisir : « Tout est en glisse, en vitesse, c'est propre à voir, c'est fin. »
Richard apprécie les déplacements à l'étranger, même s'il n'a pas le temps de faire du tourisme. Aux Pays-Bas, il a été enthousiasmé par les exploitations laitières. Il a trouvé qu'au Danemark « tout est carré » et a été choqué par l'état de délabrement dans certains coins de la Pologne.
Le jeune homme sait qu'il devra abandonner un jour la compétition, car la saison tombe en même temps que la moisson. Il passera alors de la moto au tracteur, qu'il connaît bien, car il s'est montré, là aussi, précoce dans ce type de pilotage.
Un sport spectaculaire, mais peu connu
Le grass track est un sport moto spectaculaire, mais peu répandu en France. Il se pratique en moto sans frein sur une piste ovale, à l'origine en herbe, de 400 à 1 000 m. Cette discipline, moins connue que le Grand prix moto, est cependant exigeante en termes de financement. Les compétitions amènent Richard à se déplacer souvent, et parfois assez loin. Son père et sa mère le soutiennent et cherchent des sponsors dans le monde de l'agriculture et dans le tissu socio-économique local.
par Claude Mandraut
(publié le 6 janvier 2012)
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