Publié le jeudi 03 avril 2014 - 16h57
Les constructeurs français ne veulent pas perdre de terrain sur leurs concurrents dans le domaine de l'innovation et de l'intégration des TIC (technologies de l'information et de la communication). Cette réussite passe par l'intégration de l'Isobus dans les machines et l'adoption de l'Iso XML par les éditeurs de logiciels.
Axema, le syndicat représentant les constructeurs et les importateurs de matériels agricoles, œuvre avec un groupe d'adhérents au développement de la norme Isobus sur les matériels fabriqués en France. Rappelons que cette norme standardise les transferts d'informations numériques entre le tracteur et les machines.
Concrètement, lorsque le tracteur et l'outil sont tous les deux compatibles avec Isobus, il est possible de piloter la machine à partir du terminal du tracteur, sans boîtier supplémentaire. Il suffit de brancher la prise Isobus de l'outil sur celle du tracteur.
Dans la pratique, la compatibilité immédiate n'est pas toujours garantie car il existe plusieurs interprétations et versions d'Isobus. Deux fois par an, les fournisseurs d'électronique agricole se retrouvent donc pendant deux jours au sein d'un « festival de la compatibilité », appelé PlugFest, où ils peuvent tester leurs machines et leurs terminaux. Deux PlugFest sont programmés chaque année, l'un aux Etats-Unis et l'autre en Europe.
Pour le moment, l'Allemagne a organisé la plupart des sessions européennes mais la France n'entend pas laisser ce terrain à sa voisine. La prochaine PlugFest aura donc lieu à l'automne prochain dans l'Hexagone. Près de 150 développeurs pourront tester plus de 1.000 combinaisons de terminaux, d'électronique et de logiciels.
Le logiciel est la prochaine bataille d'Axema. Car pour être vraiment utile à l'agriculteur, le terminal Isobus doit permettre le transfert des données vers le PC de l'exploitation et ses logiciels. C'est chose faite avec la norme Iso XML, couramment utilisée sur les logiciels allemands. Mais en France, le principal éditeur de logiciels agricoles ne l'emploie pas, ce qui empêche l'exploitation directe des données collectées sur les terminaux. Axema a engagé une réflexion avec ces éditeurs afin de s'engager au mieux dans la voie de la standardisation.
Corinne Le Gall
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