Difficile d’installer un parc de contention fixe dans tous les îlots de l’exploitation. Un couloir mobile avec son lot de barrières offre la possibilité de travailler dans de bonnes conditions. Certains l’associent à un parc d’embarquement pour charger les animaux dans la bétaillère.
Couloir mobile: entrée latérale
Les couloirs de 6 mètres de longueur à «entrée latérale» sont indispensables pour un accès facile des bovins. Cette entrée favorise le mouvement de fuite dans la mesure où les animaux ne distinguent pas l’issue.
La largeur du couloir doit être réglable pour traiter aussi bien les veaux que les adultes. Mieux vaut que la paroi modulable se situe sur le côté opposé de l’entrée, de manière à ce que la largeur soit la même sur toute la longueur du couloir. Sinon, les veaux risquent de se retourner dans l’entrée trop large.
Attention aussi aux parois en «Y». Lorsqu’un animal tombe, il peut rencontrer des difficultés pour se relever. Pour la circulation, les couloirs qui possèdent des roues centrales sont plus faciles à manœuvrer.
2,5 m2 par animal
Le regroupement de vingt-cinq vaches avec leurs veaux nécessite une surface de 2,5 m2 par couple, soit 62,5 m2. Cela correspond à un périmètre de 30 m environ et une quinzaine de barrières de 2 m. Ces dernières peuvent être manipulées par une personne seule alors que celles de 3 m sont trop lourdes.
Elles sont aussi composées de cinq lisses parallèles qui n’autorisent pas le passage de la tête d’un animal. Il existe des modèles plus légers en plastique, mais ils sont plus chers. Les barrières de 2 mètres ont l’avantage d’épouser plus facilement le terrain. Elles forment une «bulle» au bout du couloir installé parallèlement à une haie (voir La France agricole du 20 janvier 2006, pages 36-37 ou lire "S'équiper pour la contention au champ").
Passage d’homme
Un passage d’homme dans la première barrière est indispensable. Il évite l’escalade dangereuse. Attention à ceux qui s’intercalent entre deux barrières car on s’y coince souvent les doigts. Mieux vaut privilégier les barrières avec un passage intégré.
Options
Les barres antirecul présentes sur de nombreux modèles sont aussi des « pièges » pour les mains. Elles sont inutiles. Tout comme les marchepieds, car les traitements se réalisent sans difficulté depuis le sol. Attention aussi aux couloirs munis de bascule. Cette dernière ne donne qu’une idée approximative du poids si les animaux touchent la paroi.
Parc de rassemblement: deux types de matériel
Le parc de rassemblement est utile pour le bouclage ou l’écornage des veaux qui naissent au pré, par exemple. Sans équipement, ce sont souvent des opérations dangereuses qui occasionnent tous les ans des accidents mortels. Il existe deux types de matériel. L’un s’attelle sur le trois-points du tracteur et l’autre possède des roues. Tous les deux ont un châssis qui, posé sur le sol, stabilise le parc. Grâce aux options «cornadis» et «porte de vêlage», parage ou aide à la mise bas se réalisent sans risque.
Témoignage: BENOÎT DE COCK, à Louroux-Hodement, dans l’Allier «Mon parc de rassemblement remplacera un bâtiment»«Je vais utiliser mon parc de rassemblement comme un bâtiment. Je n’élève qu’une quinzaine de vaches à côté de mes deux cents chèvres. Elles sont conduites en plein air et jusqu’à aujourd’hui je ne disposais que d’un hangar peu fonctionnel pour intervenir sur les bovins. Grâce à mon parc, que j’ai équipé d’une porte de mise bas, je vais pouvoir intervenir seul dans de bonnes conditions. L’ensemble m’a coûté 6.000 euros et je n’aurai pas besoin d’aide non plus pour les déplacer sur mes trois sites distants de 6 km les uns des autres. Une fois regroupés dans le parc, les animaux montent facilement dans la bétaillère.» |
Témoignage: MONIQUE, SÉBASTIEN et MAURICE VALIGNAT, à Meillers, dans l’Allier «Une journée pour peser cent quinze veaux»«Notre couloir a plusieurs fonctions. Il sert à la pesée des veaux, à traiter contre les parasites, et à vacciner contre la FCO. Depuis une dizaine d’années, nous pesons nos cent quinze veaux charolais en contrôle de croissance avec notre couloir. A chaque fois, cela prend seulement deux matinées. Nous l’utilisons aussi bien dans le bâtiment qu’au champ. Il facilite l’accès des animaux au camion-bascule installé dans le prolongement. Pour le parc monté dans les champs, nous regrettons d’avoir opté pour des barrières de 3 m car elles sont trop lourdes. L’année dernière, nous avons aussi pu vacciner tous les animaux contre la fièvre catarrhale rapidement. Il a juste fallu un peu plus de discipline puisque nous sommes douze copropriétaires. Une seule personne doit notifier les allées et venues sur un cahier sinon on ne sait jamais où il se trouve. Et chacun prend soin de le nettoyer après utilisation.» |
par Marie-France Malterre (publié le 3 avril 2009)
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