Jean-Philippe Bizouard, naisseur de charolais à Mimeure, dans la Côte-d'or, a construit un parc de contention accolé à la stabulation libre des jeunes bovins. A la tête d'un cheptel de cent vingt vaches allaitantes, il est aidé par un salarié et par son père, retraité. Habitant à quelques kilomètres de l'autoroute, il a su tirer profit de la récupération, à moindre coût, des glissières métalliques et du revêtement broyé de la route pour mener à bien ses aménagements. Dans la stabulation libre de 648 m² où sont logés les broutards et les génisses, les glissières remplacent les cornadis et permettent de ne pas limiter le nombre de places à l'auge. Les cases de 57 m² peuvent recevoir entre dix et vingt jeunes animaux, en fonction de leur âge.

Un équipement peu onéreux

Cet avantage a son revers. Il ne permet pas de bloquer les bêtes en bâtiment pour les différentes interventions sanitaires. Ce handicap est compensé par une utilisation fréquente du parc de contention, même en hiver par mauvais temps. L'éleveur peut faire ses interventions à l'abri, car la partie cage et bascule est couverte d'une toiture de tôles, posées sur des petites pannes de hangar.

Pour réaliser la pesée des broutards une fois pas mois, la tonte en début d'hivernage, les traitements et les prises de sang dans le cadre de la FCO, les bêtes circulent du bâtiment au parc par un couloir. L'ensemble de la structure extérieure est bardé de trois rangées de glissières.

Le parc est divisé en trois compartiments fermés par un jeu de cinq barrières. L'une s'ouvre sur la cage de contention et la bascule installées sur une plate-forme bétonnée. La plus grande partie du parc possède un sol stable, recouvert de goudron broyé issu du revêtement usagé de l'autoroute. Les poteaux métalliques porteurs ont été scellés dans des plots en béton enfouis dans le sol. Les glissières ont été boulonnées sur des crochets soudés aux poteaux. Trente-trois glissières assurent la fermeture de la structure de 180 m².

Pour remplacer les tubes galvanisés du commerce, Jean-Philippe Bizouard a acquis des glissières d'autoroute de 4,30 m de longueur à 15 € l'unité. Les poteaux de hangar en ferraille coupée sont revenus à 10,60 € la pièce. Seules les barrières toutes faites, la cage de contention et la bascule ont été achetées dans le commerce. Le parc a coûté au total 7.622 € dont 3.000 € de cage de contention et de bascule. L'ensemble de l'équipement construit par Jean-Philippe et son père, Pierre, représente beaucoup d'heures de travail difficilement comptabilisables. Le parc a été agréé par la MSA. Il est conforme pour l'emploi salarié.

par Charles-Henri Pouzet

(publié le 28 mars 2008)