Baisse en mai, mais forte hausse sur un an (Insee)

En mai, les prix agricoles à la production ont perdu 0,9 % par rapport à avril. Mais ils ont augmenté de 17,6 % sur un an, a indiqué l'Insee jeudi.

Le prix des céréales a diminué en mai de 1,4 %, tout en se maintenant à un niveau élevé. « Malgré des sécheresses persistantes aux États-Unis et dans le nord de l’Union européenne, les opérateurs de marché anticipent une hausse de l’offre », explique l'Insee dans sa note de conjoncture du 30 mai. « Avec la fin de l’embargo sur les exportations russes et, plus généralement, une offre plus importante dans le bassin de la mer Noire, les quantités sur le marché international augmenteraient », détaille l'institut.

Le prix des oléagineux a baissé légèrement (-0,5 %), principalement sous l’effet d’anticipations de récoltes abondantes de colza au Canada.

Le prix des fruits frais a baissé en glissement annuel (-16,0 %). Le prix de la cerise a diminué au début de la saison sous l’effet de conditions climatiques favorables, rendant l’offre précocement abondante. De même, la campagne de récolte avancée pour la fraise a conduit à un prix plus faible que l’année dernière ; l’offre reste de surcroît soumise à la concurrence espagnole.

Le prix des légumes frais a baissé par rapport à l’année dernière à la même période (-15,5 %). Le climat estival a permis des récoltes précoces provoquant une offre abondante des légumes d’été (concombre, courgette, melon, salade). Au niveau européen, les conditions météorologiques ont entraîné également une hausse de l’offre et une baisse du prix des tomates. En revanche, le prix du chou-fleur breton a été multiplié par deux : « Une fin de récolte prématurée a entraîné une diminution de l’offre, dans l’attente d’un relais par les autres productions régionales », souligne l'Insee.

Le prix des animaux est resté quasi stable en mai (+0,7 %), mais la hausse sur un an est sensible (+11,4%). La demande en porc notamment est demeurée soutenue par les exportations (+17 % sur un an, pour une hausse de seulement 0,1 % en mai), et le prix de la volaille a répercuté l’augmentation du prix des céréales (+19 %, +0,5 %).

Le prix des œufs a baissé légèrement (-1,7 % en mai par rapport à avril).