Publié le lundi 15 février 2010 - 18h03
La vague de conversion en bio de producteurs laitiers, en France, et surtout dans l'Ouest, « incite à réfléchir à une gestion collective des volumes, afin de mettre en adéquation l'offre avec la demande », ont affirmé les organisations d'agriculteurs biologiques de la Bretagne (Frab), des Pays de la Loire (Cab), du Poitou-Charentes (Agro Bio) et de la Basse-Normandie (Grab), dans un communiqué.
Une réunion s'est tenue le 4 février 2010 à Angers, précisent-elles. Les producteurs de lait bio « souhaitent un prix qui reconnaît leur travail », soulignent les organisations.
Face à des « tensions lors des discussions interprofessionnelles, où certains collecteurs font pression sur les prix malgré une conjoncture favorable », « la volonté des éleveurs est de mettre en place des organisations de producteurs par laiterie dans un premier temps, pour dialoguer collectivement avec leur laiterie ».
« Une coordination nationale de ces groupements de producteurs va se mettre en place, en lien avec la Fnab (Fédération nationale de l'agriculture biologique) », ajoute le communiqué.
Les organisations souhaitent « mobiliser plus largement les producteurs bio » autour des objectifs de « maintien d’un prix bio déconnecté du conventionnel, de gestion partenariale des volumes, de meilleure concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière et de développement de la bio sur tout le territoire ».
Dans les régions Bretagne, Pays de la Loire, Basse-Normandie et Poitou-Charentes, qui représentent 60 % du lait bio produit en France « l'augmentation des volumes collectés en bio pourrait être de plus de 20 % à l'horizon de 2011 », selon les organisations régionales .
« Cette augmentation de l'offre doit être mise en parallèle avec la forte demande de la part des consommateurs pour des produits de haute qualité, répondant aux grands enjeux environnementaux. La consommation de produits laitiers bio continue de progresser (de 20 à 30 % en moyenne sur l'année 2009, source : Cniel) et des nouveaux marchés vont s’ouvrir, notamment en restauration collective », ajoutent-elles.
« Pour cela, le développement de la production bio doit perdurer, et il convient d'anticiper ce développement avec tous les partenaires de la filière (producteurs, transformateurs, distributeurs, consommateurs) pour que l'agriculture biologique continue à être rémunératrice », insistent-elles.
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