Publié le jeudi 11 décembre 2014 - 16h44
« Le chiffre d'affaires de la filière des semences française a atteint 3,2 milliards d'euros en 2013-2014 », a révélé jeudi le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) lors de sa conférence de presse annuelle.
« Ce chiffre d'affaires est en augmentation régulière depuis dix ans (+7 %) », chiffre Catherine Dagorn, directrice générale du Gnis. Une hausse due majoritairement aux exportations, évaluées à 1.418 millions d'euros (M€) en 2013-14. La France reste en effet le premier exportateur mondial de semences. Au total, la part des exportations dans le chiffre d'affaires du secteur est de 45 %. Le maïs reste la première espèce exportée, avec un total de 583 M€, tandis que les plants de pommes de terre ont réalisé de nouveaux records à l'exportation, avec 63 M€.
Toutefois, « ces exportations marquent le pas, après trois années de croissance exceptionnelle (+16 % par an) qui ont amoindri les stocks en semences de maïs et oléagineuses, observe le Gnis. Les importations ont donc bondi de 17 % à 685 M€ pour les reconstituer. A cela s'ajoutent des tensions géopolitiques sur les principaux marchés de la France qui ont impacté à la baisse les volumes exportés, notamment à l'est de l'Europe, mais aussi sur l'Afrique et le Moyen-Orient.
Ainsi, le solde de la balance commerciale recule de 12 % mais « se maintient à un niveau élevé de 733 M€, précise le Gnis. Malgré ce ralentissement, la part des semences et plants dans le solde de la balance commerciale du commerce extérieur progresse sensiblement de 17 % à 24 % ».
Protéagineux : accord en vue
Lors de cette conférence de presse, Pierre Pagèsse, président du Gnis, a rappelé que les semences étaient le vecteur de l'innovation et s'est dit très attaché au financement de cette innovation via le certificat d'obtention végétale. « Les progrès techniques de demain dépendent de ces financements », estime-t-il.
Concernant l'accord interprofessionnel sur les protéagineux, il « espère une finalisation pour le mois de juin 2015 ». Un médiateur travaille actuellement sur les modalités de collecte de la CVO (cotisation volontaire obligatoire). Cet accord (déjà signé pour les céréales à paille et les plants de pommes de terre) autorise les agriculteurs à utiliser une partie de leur récolte pour ensemencer la suivante, à condition de payer une rémunération à l'obtenteur.
A télécharger :
I.E.
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