Publié le jeudi 22 juillet 2010 - 17h46
La filière de l'orge, du malt et de la bière se mobilise contre la baisse des ventes de semences certifiées, à l'instar de Secobra Recherches et les malteries Soufflet qui ont organisé un point de presse jeudi au siège du semencier à Maule (Yvelines).
Secobra Recherches, leader en orge brassicole, s'inquiète particulièrement de cette baisse observée en 2009-2010n car son chiffre d'affaires de 9 ou 10 millions d'euros dépend essentiellement des royalties collectées sur la vente de ses variétés. En effet, ce semencier français de taille moyenne ne sélectionne que des semences de céréales à paille, ne fait pas d'espèces hybrides ne fournit pas de semences commerciales et n'a pas de délégation commerciale avec d'autres obtenteurs.
« En une année, nous avons perdu toutes les royalties que nous avions gagnées en quatre ans grâce à notre nouvelle génétique, s'inquiète Gilles Fouquin, directeur de Secobra. Au total, nous observons une baisse de nos royalties de 17 % toutes céréales confondues. ».
Secobra souffre certes du contexte actuel mais « nous sommes une société en plein dynamisme » affirme Gilles Fouquin, insistant sur le fait que la génétique est une « source d'innovation pour les agriculteurs et la filière ».
Il demande l'élargissement de la CVO blé (cotisation volontaire obligatoire) à toutes les plantes autogames, même si la CVO blé ne rapporte « que » de 22 à 26 % de ses royalties pour cette espèce. En orge d'hiver brassicole, l'aide structurelle à la filière instaurée il y a trois ans par les brasseurs, malteurs et FranceAgriMer pour innover sur ce segment, représente 10 % des royalties pour cette culture.
« Les obtenteurs de céréales à paille survivent aussi grâce au crédit d'impôt à la recherche », déclare le directeur de Secobra. Pour lui, on n'est « pas au fond du trou » et il s'attend encore à une chute des ventes de semences certifiées cet automne.
Pour Christian Leveau, du groupe Soufflet , « s'il n'y a plus de recherches, il n'y aura plus d'innovations, on stagnera et la France perdra sa position stratégique en orge d'hiver brassicole à six rangs ».
I.E.
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la faute à qui?
vendredi 23 juillet 2010 - 07h37
il faudrait peut etre payer mieux les producteurs afin qu'ils puissent acheter les semences certifiées.les industriels ne sont ils pas responsable de cette situation:il faut savoir partager les