Publié le jeudi 03 octobre 2013 - 15h59
Concernant l'application en France de la nouvelle Pac annoncée mercredi par François Hollande au Sommet de l'élevage, l'AGPB (producteurs de blé) et l'AGPM (producteurs de maïs) estiment dans un communiqué commun que « notre pays engage sa politique agricole sur une pente dangereuse ».
« Ce mouvement expose l'agriculture performante et les céréaliers français à de lourdes pertes de revenu et à des distorsions de concurrence insupportables avec leurs homologues européens, notamment allemands, estiment les deux syndicats agricoles. Conjuguées à une politique frileuse, voire régressive en matière de facteurs de production, les options françaises sont synonymes d'un nouvel affaiblissement d'une filière céréalière largement exportatrice. »
Pour Philippe Pinta, le président de l'AGPB, et Christophe Terrain, celui de l'AGPM, « les choix inappropriés qui viennent d'être annoncés créeront des difficultés aux grandes cultures sans résoudre au fond celles de l'élevage, à l'inverse de ce que l'on prétend. Face à ces choix contestables, nous poursuivons notre action ».
De son côté, la Fop (producteurs d'oléagineux) est davantage positive en relevant « une tonalité générale plutôt favorable au maintien de la compétitivité de l'agriculture et un engagement en faveur d'une politique économique régulée conciliant production, territoires, filières et emplois ». La Fop souligne aussi « la volonté du chef de l'Etat de s'employer pour permettre à l'agriculture française de conserver sa capacité à être présente sur tous les marchés et l'accent mis sur la qualité, les investissements et l'amélioration des instruments de gestion et de prévention des risques ».
Par contre, le syndicat se déclare toujours opposé à l'instauration du paiement redistributif « dont les conséquences pourraient s'avérer dramatiques, en particulier dans les zones intermédiaires. Il souhaite que la prochaine loi d'avenir agricole apporte des réponses adaptées à ces situations ».
La Fop se déclare enfin satisfaite de l'affirmation de la nécessité de réduire la dépendance en protéines végétales, ce qui induit la mise en œuvre d'un plan protéines. Selon elle, c'est la « reconnaissance d'une ambition stratégique qu'elle porte depuis de nombreux mois. Elle estime toutefois qu'il convient d'inscrire cet objectif dans le cadre de véritables démarches de filières économiques, seules à même d'entraîner une vraie dynamique de développement territorial et de création de richesses. »
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