Publié le lundi 30 juillet 2012 - 16h56
La Confédération paysanne prône « un soutien significatif » par le biais d'aides couplées aux « productions soumises à des contraintes naturelles, aux productions fragilisées dont la production laitière, ovine, de bovins à viande et de fruits et légumes ».
Dans la future Pac, le syndicat revendique ainsi dans un communiqué du 30 juillet « un recouplage maximal, supérieur à 10 % des aides aux productions fragilisées ». « Cette dérogation se justifie par leurs intérêts environnementaux, territoriaux et sociaux », explique le syndicat.
« Pour favoriser l'emploi paysan et une agriculture diversifiée sur tout le territoire, un ciblage maximal des aides aux productions est nécessaire. Ces aides couplées devront être significatives, plafonnées à un nombre d'hectares ou d'UGB (unité de gros bovin) par actif, pour soutenir les petites et moyennes fermes et limiter les rentes cumulatives, détaille la Confédération paysanne. La production de fruits et légumes est très fragilisée par la concurrence mondiale et en régression forte. Pourtant, elle est créatrice d'un chiffre d'affaire élevé, 17 % du chiffre d'affaires agricole, et ne reçoit que 3 % des soutiens. Pour faire face aux enjeux alimentaires, la Confédération paysanne propose une aide couplée de 2.000 €/ha plafonnée à 5 ha. »
Evoquant le déclin au niveau européen des productions bovines et ovines, le syndicat estime que pour y mettre fin, « une politique globale de l'élevage s'impose ». La Confédération paysanne propose ainsi « la mise en œuvre d'une prime au maintien des troupeaux de ruminants (PMTR) plafonnée par actif et totalement couplée à la production (calculée à l'UGB). Cette prime devrait se substituer à toutes les aides animales actuelles et en particulier à la PMTVA. L'aide serait conditionnée sur base de limitations du chargement, bonifiée sur base de l'autonomie fourragère de la ferme et pour les naisseurs-engraisseurs ».
Selon le syndicat, la conditionnalité des aides Pac devrait « œuvrer à la préservation des ressources et de la biodiversité. Sa mise en œuvre actuelle doit être modifiée car elle conduit à la standardisation et à la spécialisation des systèmes et des fermes ».
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