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Commerce du blé

Céréalis profite de la consommation de pain français en Afrique de l’Ouest

Publié le mercredi 08 avril 2015 - 18h00

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Créée en 1995, la société Céréalis a exporté en 2014, 980.000 tonnes de blé meunier principalement à destination de l'Afrique de l'Ouest et occasionnellement en Arabie Saoudite. « L'objectif est d'atteindre le million de tonnes en 2015 et de doubler les volumes d'ici à 10 ans », a exposé Rémi Depoix, le directeur et fondateur de la société, lors d'une conférence de presse à Paris le 8 avril 2015.

 

Céréalis parvient à se positionner sur l'Afrique de l'Ouest (notamment Cameroun, Sénégal, Côte-d'Ivoire) grâce à une démarche de qualité. Avec un blé à 12 % de protéines et la spécification de notes de test de panification dans les contrats, Céréalis répond à la demande spécifique de meuniers locaux privés qui transforment en moyenne 300 tonnes de blé par jour. Un positionnement dans les pays du Maghreb n'est pas envisageable, le marché étant déjà occupé par « les concurrents qui pratiquent des prix à la casse ».

 

 

« L'Afrique est le continent consommant le plus de baguettes au monde »

 

La stratégie de la société repose sur une logique d'augmentation des volumes exportés vers l'Afrique, justifiée par une demande croissante de consommation de pain. « L'Afrique est le continent consommant le plus de baguettes au monde », d'après Hugo Naudet, directeur commercial de Céréalis. Au Sénégal par exemple, la consommation par tête des produits dérivés du blé est passée de 19,5 kg en 1990 à 30,6 kg en 2008.

 

Legs de l'époque coloniale et résultat de la mondialisation, la consommation de pain français profite principalement aux classes moyennes dans les grandes villes. Une certaine volonté politique semble être affichée par certains pays pour revaloriser les produits locaux, comme le mil, le manioc ou le maïs, dans la fabrication de pain, et ainsi garantir un revenu aux paysans. « Mais le consommateur n'est pas toujours enclin à revenir à un mode de consommation traditionnel, notamment dans les grandes villes », atteste Hugo Naudet.

 

Cl.F.

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