Publié le jeudi 25 septembre 2014 - 15h12
Le volume 4 du rapport « Le climat de la France au XXIe siècle », intitulé « Scénarios régionalisés, édition 2014 », remis à Ségolène Royal le 6 septembre 2014, répond à une demande du ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie d'établir une analyse du changement climatique en France pour la mise en œuvre du plan national d'adaptation français au changement climatique. Les simulations présentées dans cette étude s'appuient sur les scénarios considérés dans le cinquième rapport du Giec (2013-2014) ; les modèles climatiques régionaux français ont été mis en œuvre par le CNRM (centre national de recherches météorologiques de Météo-France) et l'IPSL (institut Pierre Simon Laplace).
« Il est aujourd'hui incontestable que le réchauffement climatique est dû à l'activité humaine, il y a plus de 95 chances sur 100, a déclaré Jean Jouzel, climatologue et membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), jeudi lors d'une conférence de presse à Météo-France. En effet, 80 % de l'augmentation de l'effet de serre est liée à l'utilisation de combustibles fossiles. »
Les principaux résultats soulignent une hausse des températures moyennes entre 0,6 et 1,3°C dans un horizon proche (2012-2050), une augmentation du nombre de jours de vagues de chaleur en été, en particulier dans les régions du quart sud-est ainsi qu'une diminution du nombre de jours anormalement froids en hiver.
A plus long terme, c'est-à-dire à l'horizon de 2071-2100, les experts évaluent le réchauffement climatique selon trois scénarios qui prennent en compte l'évolution de la population, le développement industriel et agricole, la chimie atmosphérique et notamment les politiques climatiques. Dans un premier scénario où aucune politique climatique n'est mise en place, la hausse des températures est prévue entre 2,6 et 5,3°C. Dans le cas de ce scénario retenant le plus d'émissions de gaz à effet de serre (GES), tous les étés ou presque seront aussi chauds qu'en 2003. Dans le cas de politiques climatiques visant à stabiliser, voire diminuer les émissions de gaz à effet de serre, la hausse est évaluée entre 0,9 et 1,3°C, expliquent Jean Jouzel et Serge Planton, auteur du rapport et responsable de l'unité de recherche climatique au centre de recherche de Météo-France.
Par ailleurs, Météo-France a développé la plateforme Drias pour mettre à la disposition des experts ou du grand public des projections climatiques régionalisées, sous la forme de cartes interactives ou de données numériques à télécharger.
Claire faure
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