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Des ombres sur les marchés du maïs et du blé

Publié le mercredi 13 novembre 2013 - 16h47

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L'important retard de la récolte de maïs et les interrogations qui se font jour sur l'exportation du blé tendre ont dominé le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer du 13 novembre.

 

« Le maïs a un avantage de prix qui lui confère une compétitivité importante en nutrition animale », a commenté Olivia Le Lamer, chef de l'unité des grandes cultures chez FranceAgriMer, à l'issue du conseil. Cependant, les prévisions d'incorporation des différentes céréales dans les aliments pour animaux sont reconduites d'un mois sur l'autre : 3,7 millions de tonnes (Mt) pour le maïs (2e niveau record après les 4,1 Mt de 2007/2008), 4,5 Mt pour le blé tendre et 1,2 Mt pour l'orge.

 

Explication de ce statu quo : les incertitudes sur la disponibilité réelle - voire les qualités sanitaires - du maïs grain dont la collecte a pris plusieurs semaines de retard en raison de précipitations ininterrompues. La production française est révisée à la baisse - 15,15 Mt contre 15,38 Mt attendu en octobre - en prévision d'une diminution des surfaces qui seront finalement récoltées et d'un report probable vers le maïs ensilage. Le stock de fin de campagne 2013/2014 progresse néanmoins significativement - 2,95 Mt contre 2,7 Mt attendu il y a un mois - suite à un ajustement à la baisse des exportations escomptées vers l'UE : 5,18 Mt contre 5,47 Mt. En cause, la concurrence ukrainienne vers l'Espagne et, dans une moindre mesure, vers l'Allemagne et l'Italie.

 

En blé tendre aussi, l'ambiance a changé, analyse FranceAgriMer. Là encore, les exportations vers l'UE sont révisées en légère baisse (6,94 Mt contre 7,040 Mt) en raison de la concurrence des pays d'Europe de l'Est sur le marché italien. Les exportations vers les pays tiers sont confirmées à 11,2 Mt, mais sans grande conviction. Le débouché égyptien suscite des interrogations car le pays recherche toujours des financements pour ses importations. L'enthousiasme des exportateurs français a également été douché par le « cafouillage à l'importation » qui a accompagné un récent appel d'offre lancé par le Maroc.  

 

B.C.

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