Publié le mardi 03 juillet 2012 - 17h36
Delphine Batho s'est engagée à soutenir le développement de l'énergie de la biomasse, une « filière stratégique » pour l'« autonomie énergétique » de la France, mardi lors de sa première intervention publique en tant que ministre de l'Ecologie et de l'Energie.
« Les déceptions de Rio+20 n'ont en rien entamé la détermination du gouvernement à faire du développement des énergies renouvelables un axe fondamental de sa politique », a-t-elle affirmé lors d'un colloque du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
La biomasse, qui englobe l'énergie produite notamment à partir de la combustion de bois ou de déchets organiques, « représente 50 % de la production française d'énergie renouvelable. C'est donc la première filière d'énergie renouvelable de notre pays », a observé la ministre.
Cette filière est « stratégique pour la France, son autonomie énergétique », mais aussi « pour limiter le budget en énergie de nos concitoyens et créer des emplois », a-t-elle estimé. Cette « ressource domestique » n'est « pas soumise aux fluctuations des cours internationaux des monnaies, des hydrocarbures et n'aggrave pas le déficit de la balance commerciale », a-t-elle insisté. « En cela, la biomasse peut nous aider à maintenir notre sécurité d'approvisionnement et notre indépendance énergétique dans des conditions économiques soutenables. »
Evoquant le débat national sur la transition énergétique, promis par François Hollande et qui doit s'ouvrir « prochainement » pour déboucher sur une loi au premier semestre de 2013, elle a souhaité que la biomasse devienne « une énergie majeure de notre mix énergétique ».
Avant elle, le président du SER, Jean-Louis Bal, avait regretté qu'on parle « trop peu » de cette filière. « Produite localement par des circuits courts, la biomasse vivifie nos forêts », a-t-il souligné.
Les énergies renouvelables (bois, hydraulique, biocarburants, éolien, solaire) représentaient, en 2010, 16,4 % de la production nationale énergétique alors que l'objectif de la France est d'atteindre une part de 23 % dans la consommation finale en 2020, selon les chiffres du ministère.
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres