Publié le lundi 20 septembre 2010 - 15h29
Le directeur de l'Association internationale du transport aérien (IATA), Giovanni Bisignani, a déploré, vendredi, que les gouvernements, tout comme l'industrie pétrolière, n'aient investi jusqu'à présent que des « cacahuètes » pour développer les biocarburants.
Les gouvernements ont investi « des cacahuètes, et qu'a investi l'industrie pétrolière ? Des cacahuètes », a affirmé Giovanni Bisignani devant les représentants du transport aérien présents à Genève pour un sommet sur le climat. « Nous avons besoin » de l'industrie pétrolière à nos côtés, a-t-il ajouté.
Il a expliqué que les « biocarburants pouvaient casser la tyrannie du pétrole et sortir des millions (de personnes) de la pauvreté tout en offrant de nouveaux carburants pour l'aviation ».
Ces dernières années, l'IATA, qui représente 230 compagnies aériennes assurant 93 % du trafic commercial, s'est engagée à réduire ses émissions de CO2.
L'Association espère améliorer l'efficacité du carburant des avions de 1,5 % par an d'ici à 2020 et réduire de moitié les émissions de CO2 d'ici à 2050, par rapport au niveau de 2005.
Un troisième objectif vise également à stabiliser les émissions de carbone d'ici à 2020 grâce à une « croissance neutre en carbone ».
L'IATA compte particulièrement sur les nouvelles technologies, les nouveaux carburants, l'amélioration des infrastructures mais aussi une meilleure gestion du trafic, pour atteindre ces objectifs.
« C'est dans l'intérêt des gouvernements de s'impliquer davantage et de soutenir la commercialisation des biocarburants à travers des mesures incitatives qui permettent de faciliter les investissements nécessaires » aux développements de ces produits qui consomment moins de CO2, a insisté Giovanni Bisignani.
Par ailleurs, il a également appelé à la mise en place lors de la prochaine assemblée générale de l'Organisation de l'aviation civile internationale, le 28 septembre 2010, d'un ensemble de règles au niveau mondial qui définissent les systèmes d'émission de CO2, critiquant le « patchwork » actuel de systèmes régionaux et nationaux actuels.
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