Publié le mardi 05 juillet 2011 - 16h37
L'Union européenne a décidé mardi d'interdire temporairement l'importation de graines de fenugrec de l'Egypte et de retirer de la vente un lot considéré comme le lien « le plus probable » entre les intoxications par la bactérie E. coli en France et en Allemagne.
Un rapport publié par l'Agence européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) établissant ce lien « nous a conduits à retirer de la vente certaines graines provenant de l'Egypte et d'interdire temporairement l'importation de toutes les graines et pousses produites dans ce pays », a annoncé le commissaire en charge de la Santé, John Dalli.
Les Etats de l'Union européenne doivent retirer de la vente tous les lots de fenugrec importés de l'Egypte entre 2009 et 2011 et les détruire, a précisé la Commission dans un communiqué.
« L'enquête de traçabilité menée par l'EFSA a conclu qu'un lot de graines de fenugrec importées d'Egypte est le lien le plus probable entre les deux épidémies » en Allemagne et en France, a annoncé mardi l'agence basée à Parme (Italie) dans un rapport publié en ligne sur son site internet.
Le fenugrec est une plante aux feuilles ovales, proches du trèfle. Ses graines sont utilisées dans l'alimentation car elles sont très riches en phosphore ou magnésium notamment. Il peut être utilisé aussi comme engrais dans l'agriculture biologique.
Le lot incriminé, d'un volume de 15 tonnes, a été importé en 2009 en Allemagne, puis ensuite redistribué dans d'autres pays, notamment en France.
L'EFSA estime que d'autres lots importés de l'Egypte pendant la période 2009-2010 pourraient également être incriminés et précise qu'elle poursuit son enquête de traçabilité.
Le lot incriminé est porteur de la souche O104:H4 de la bactérie E. coli entérohémorragique (Eceh). L'intoxication due à cette souche a fait à ce jour 48 morts en Allemagne et un en Suède.
Une deuxième épidémie touche la France où une dizaine de personnes ont été atteintes par la bactérie Eceh dans l'agglomération de Bordeaux. Le rapport de l'EFSA a établi le lien entre ces deux épidémies.
Une femme âgée vient de décéder des suites d'une infection due à la bactérie E. coli à Bordeaux (sud-ouest), premier cas connu en France depuis la vague récente de contamination, mais elle n'était pas porteuse de la souche O104. Elle avait été contaminée par la souche O145.
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