La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) se sont montrés mercredi relativement satisfaits, à l'issue de la présentation du plan d'urgence pour l'agriculture, même s'ils auraient souhaité obtenir davantage.
La Fédération nationale bovine (FNB) considère le plan annoncé par le ministre de l'Agriculture comme «un ballon d'oxygène sur le court terme» mais souligne que l'élevage bovin à viande a besoin de perspectives pour le moyen terme.
Ce plan «représente surtout un espoir pour les éleveurs. Mais cela reste insuffisant. On aurait doublé l'aide pour les éleveurs ovins, cela n'aurait gêné personne», a déclaré le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, à l'issue de la réunion avec Michel Barnier. «C'est un bon investissement, car l'agriculture peut soutenir l'économie et l'emploi», a-t-il ajouté.
«Cela va dans le bon sens», a pour sa part jugé le président des JA, William Villeneuve, tout en s'interrogeant sur «les critères d'éligibilité qui feront que tel ou tel exploitant agricole sera choisi» pour bénéficier des aides.
Les deux représentants syndicaux se sont également félicités de la mise en place d'un observatoire des prix et des marges pour les produits agricoles dans la grande distribution. Jean-Michel Lemétayer a annoncé qu'une première réunion sur la mise en place de cet observatoire se tiendrait «avant la fin de novembre».
Le plan d'aides constitue «une reconnaissance par les pouvoirs publics de la gravité de la situation» des éleveurs, affirme la FNB dans un communiqué.
Rappelant «les nombreuses manifestations, notamment à Clermont-Ferrand à la mi-septembre avec le rassemblement de près de 20.000 éleveurs», l'organisation syndicale explique que «le revenu des éleveurs de viande bovine s’est effondré de 50% en deux ans».
Les charges connaissent une «hausse sans précédent» et la «conjoncture économique déstabilisée par la FCO» remettent en cause la pérennité de l’activité, ajoute-t-elle.
La FNB «attend des pouvoirs publics la concrétisation de leurs engagements, notamment au travers des évolutions qui doivent se décider dans le cadre du bilan de santé de la Pac, par un rééquilibrage structurel des revenus des éleveurs, et des mesures adaptées de gestion des crises».
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