Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, s'est inquiété jeudi à Montpellier, au Sitevi, de la «philosophie ultralibérale» de la Commission européenne, dans le cadre des discussions sur la réforme de l'organisation commune du marché (OCM) du vin.
«Je me bats à Bruxelles pour faire changer les positions de la Commission européenne et avoir une organisation commune du marché du vin qui préserve les droits de plantation, qui préserve certaines méthodes traditionnelles et qui nous permette d'aller à la conquête des marchés internationaux», a-t-il souligné.
«Je n'accepterai pas qu'on démantèle les droits de plantation. Il est prévu de les supprimer en 2010, je ne l'accepte pas», a dit le ministre. «Je veux qu'on garde les distillations, notamment pour les crises, on ne fait pas de la distillation par plaisir, on le fait quand on est obligé», a également indiqué Michel Barnier.
«Nous avons besoin d'outils de régulation, nous avons besoin d'outils de maîtrise de la production», a expliqué le ministre, indiquant que dans les positions de la Commission, il y avait «une philosophie ultralibérale» qui l'inquiétait.
«J'ai beau être libéral, a-t-il dit, je pense qu'on a besoin d'outils de stabilisation et de régulation.»
Michel Barnier a aussi répondu aux inquiétudes des viticulteurs, notamment sur les arriérés de cotisations sociales.
Ainsi, une commission, sous l'égide des préfets, sera chargée de proposer aux viticulteurs en difficulté, au cas par cas, une solution permettant de reprendre le paiement des cotisations, dans des conditions supportables.