Il existe une «inadéquation» entre l’enveloppe actuelle en matière d’aide à la conversion à l'agriculture biologique, et l’objectif affiché par le gouvernement de 6% des surfaces en bio pour 2012, soit un triplement par rapport aux surfaces actuelles. C'est une des conclusions des dixièmes Journées d’automne de la Fnab (Fédération nationale d’agriculture biologique), les 27 et 28 novembre à La Rochelle.
De plus, «le plafond fixé par le gouvernement pour cette aide ne sera pas incitatif en période de prix agricoles rémunérateurs, notamment en grandes cultures», selon la fédération.
Les agriculteurs biologiques ont également «réaffirmé qu’ils continueraient d’appliquer les règles strictes actuelles, quel que soit le niveau de la future réglementation européenne». Ils leur faudra cependant «identifier leurs pratiques exigeantes lorsque le logo AB ne les exigera plus».
Ces Journées d'automne ont également été l'occasion de réfléchir sur une «juste rémunération» et «l’équité tout au long de la filière bio jusqu’au consommateur». Parmi les pistes envisagées, la Fnab évoque des «caisses de sécurisation par filières» et la «contractualisation pluriannuelle et multifilières».
Enfin, selon la Fnab, pour se développer, «la bio aura besoin de l’engagement humain et financier de tous les acteurs du secteur agricole et para-agricole, sans exclusion d’aucun et surtout pas de ceux qui l’ont promue jusque-là».