Le ministre de l'Agriculture Michel Barnier recevra lundi une délégation de viticulteurs du Languedoc-Roussillon confrontés à une grave crise, a annoncé mercredi, à Montpellier, le préfet de la région Languedoc-Roussillon, Cyrille Schott.
M. Schott a fait cette annonce alors qu'il recevait à la préfecture une délégation de viticulteurs qui participaient à Montpellier à une grande manifestation régionale destinée à réclamer des mesures d'urgence et le soutien du gouvernement à cette filière.
Les viticulteurs réclament notamment le litre de gazole à 40 centimes d'euros le litre, un acompte versé par les négociants à la signature du contrat de vente, un moratoire sur les dettes vis-à-vis des banques et de la MSA ainsi qu'une exonération, pour 2007 voire même 2008, de la taxe foncière sur le non-bâti.
Plusieurs milliers de viticulteurs du Languedoc-Roussillon se sont rassemblés mercredi après-midi dans le centre de Montpellier, à l'appel de leurs principales organisations syndicales, pour réclamer des mesures d'urgence du gouvernement en faveur d'un secteur en crise.
Les Jeunes Agriculteurs (JA), la FNSEA, la Coordination rurale et le Syndicat des vignerons de l'Aude ont appelé à cette manifestation que plusieurs élus du Gard, de l'Hérault, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales sont venus soutenir, trois semaines après celles de Carcassonne et de Nîmes.
«La Région se solidarise avec les viticulteurs», a déclaré sur place le président du Conseil régional Georges Frêche (DVG). «L'heure est grave pour la viticulture du Languedoc-Roussillon mais pas désespérée. On a besoin du soutien du gouvernement, qu'il s'occupe de la viticulture! Nous, nous menons la lutte sur le terrain avec la création des Maisons du Languedoc-Roussillon dans le monde entier et la marque Sud de France», a-t-il souligné.
«Les viticulteurs ont fait beaucoup d'efforts pour améliorer le terroir et au bout du compte, ils ne récoltent qu'une potion amère», a affirmé Richard Sevcik (DVG), maire de Bizanet (Aude). «Les viticulteurs du Languedoc-Roussillon connaissent pour une grande majorité de graves difficultés financières», a-t-il ajouté.