Au cours des dernières années, « les exportations françaises ont reculé mais on observe une stabilisation en 2006 alors que la France essaye de réorienter sa viticulture, sa fabrication et ses pratiques commerciales », affirme un rapport sur l’industrie du vin aux Etats-Unis élaboré par le cabinet de recherches MKF. Les viticulteurs français ont notamment commencé à simplifier l’étiquetage des vins de pays pour les marchés étrangers.
Depuis 2002, l’Australie a relégué la France à la troisième place des exportateurs de vins aux Etats-Unis en volume. L’Italie demeure le premier exportateur.
Les statistiques du département américain du Commerce, disponibles jusqu’en 2005 seulement, montrent un net recul des exportations de vins et champagnes français en volume à partir de 2003 où 99 millions de litres arrivent sur le marché américain contre 108 millions en 2002 et 113 millions en 1998.
Au creux de la vague en 2004, les importations américaines de vins français sont tombées à 93 millions de litres. Elles étaient remontées en 2005 à 97 millions.
En valeur, les exportations de vins et champagne françaises dépassent le milliard de dollars, autant que l’Italie qui exporte le double de volume mais dont les vins sont moins chers.
C’est en 2002 que l’Australie est grimpée au rang de deuxième importateur avec 111 millions de litres alors que cinq ans plus tôt le vin australien était moins connu aux Etats-Unis que le vin chilien (31 millions de litres contre 48 millions de litres importés du Chili en 1998).
Les vins qui progressent de façon spectaculaire sur le marché américain, un des rares marchés qui connaît une hausse de la consommation des vins de qualité, viennent aujourd’hui de Nouvelle-Zélande et d’Afrique du Sud, note le rapport des élus américains.
Les exportations néo-zélandaises ont plus que décuplé entre 1998 et 2005 passant d’1,2 million de litres à 14,5 millions. Pour l’Afrique du Sud également la progression est forte avec neuf millions de litres importés en 2005 contre 1,6 million en 1998.