Les viticulteurs français ont déposé 6.600 dossiers pour l'arrachage de vignes concernant 22.700 hectares, a annoncé mardi l'office Viniflhor. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la réforme de l'OCM (organisation commune de marché) décidée par l'UE.
A lui seul, le Languedoc-Roussillon, le vignoble français le plus important mais aussi celui qui connaît la situation économique la plus difficile, représente environ 65% des surfaces demandées pour l'arrachage (14.742 ha).
Suivent les régions Rhône-Alpes (1.882 ha), Provence-Alpes-Côte-d'Azur (1.776 ha), Midi-Pyrénées (1.470 ha), Aquitaine-Charentes (1.446 ha), Corse (944 ha), Val de Loire (386 ha) et Bourgogne (8 ha).
Les moyens disponibles pour payer ces dossiers sont plafonnés à 464 millions d'euros pour cette campagne et pour l'ensemble des pays européens, a précisé Viniflhor.
Le 15 novembre, Bruxelles informera les Etats membres de la totalité des demandes européennes. Si le nombre des demandes dépasse les possibilités financières, chaque pays devra sélectionner les dossiers sur la base de certains critères (âge, cessation définitive de l'activité viticole, notamment).
Dans le cadre de la réforme européenne, 175.000 hectares de vignes peuvent être arrachés dans les trois ans à venir dans les pays producteurs de vin, France, Espagne et Italie en tête.
Le total des primes pour la première année s'élèvera à 464 millions d'euros (pour 70.000 ha), à 334 millions (pour 55.000 ha) pour la deuxième année et 279 millions d'euros (pour 50.000 ha) pour la troisième année, selon les chiffres fournis mardi par Viniflhor.