Dans un rapport prospectif et une note remis à Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, et à Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) et leur commission des vins et spiritueux estiment «indispensable en premier lieu de mobiliser toute la profession autour d’objectifs communs visant à une conquête valorisante et pérenne des marchés mondiaux» d'ici à 2050.
«Il s’agit de faire émerger un modèle de vin de grande diffusion en le faisant cohabiter, entrer en synergie avec le vin artisanal, de simplifier encore le système des appellations quitte à faire disparaître celles qui n’apportent aucune valeur ajoutée et de clarifier la relation entre la marque et l’appellation», indique lundi un communiqué de presse des CCEF.
«Parallèlement, reprennent-ils, il est impératif d’améliorer le modèle économique de la filière, notamment en adaptant le positionnement du prix pour permettre une meilleure rémunération de chaque opérateur et le financement d’opérations de marketing, en créant les conditions pour éviter les délocalisations de production et en soutenant les efforts des metteurs sur le marché».
Ils recommandent également «une meilleure anticipation des problématiques environnementales et de santé publique et de favoriser l’innovation. La création d’un pôle de compétitivité national permettrait une meilleure capitalisation des progrès scientifiques et techniques», indique le communiqué.
Enfin, les CCEF jugent «essentiel d’œuvrer en faveur d’une gouvernance mondiale plus forte et de simplifier celle de la filière française tout en améliorant la concertation, la coordination entre pouvoirs publics, représentations des terroirs et des opérateurs».
Selon les conseillers du commerce extérieur, «la création d’un Conseil supérieur du vin pourrait répondre à ce dernier objectif et traiter des problématiques d’éthique et de santé publique».
«Face à de tels enjeux, la filière vitivinicole française n’est pas au mieux, constatent les CCEF. Notre marché intérieur s’est fortement réduit et nous continuons à perdre des parts de marché à l’international malgré les chiffres de 2006 et 2007 qui ont pu faire croire à une amélioration de notre performance», s'alarment-ils.
Téléchargez le rapport prospectif «Le vin dans le monde à l’horizon de 2050» (916.31 Ko) et les recommandations «Pour une dynamique conquérante du vin français à l’international» (59.19 Ko) (octobre 2009).