Les vendanges dans l'hémisphère Sud, qui viennent de se terminer, devraient être moins importantes en 2007, principalement à cause de la sécheresse en Australie, ont indiqué jeudi les responsables de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
Le total des vendanges des pays pris en compte par l'OIV s'élève à 48,6 millions d'hectolitres (hl) en 2007, contre 50,5 millions hl en 2006, soit une baisse de 3,8%, a affirmé l'OIV lors d'une conférence de presse à Paris.
La cause principale de cette baisse réside dans la sécheresse qui a sévi en Australie, deuxième pays producteur de la zone, qui a vu sa production chuter de 14,2 millions hl en 2006 à 10,3 millions (-18,1%) en 2007.
L'Argentine, principal producteur du «Nouveau Monde», voit aussi sa production baisser de 15,4 millions hl à 14,8 millions (-3,9%) tout comme l'Afrique du Sud (9,1 à 8,9, soit -2,2%).
Les autres pays sont stables ou progressent légèrement comme le Chili (8,4), le Brésil (3,2 au lieu de 2,3), la Nouvelle-Zélande (1,45 contre 1,3), l'Uruguay (1,0), le Pérou (0,435) et la Bolivie (0,072).
La part de l'hémisphère Sud dans la production mondiale de vins, hors jus et moûts, a augmenté sensiblement depuis 1996 (14,8% du total) pour atteindre 18,5% en 2006, selon Federico Castellucci, directeur général de l'OIV.
Cette hausse s'explique par la part du vignoble des pays de l'hémisphère Sud qui est en croissance continue depuis 1995 (tout particulièrement en Australie et au Chili), pour arriver en 2006 à 10,9% de la superficie mondiale globale.
La part des exportations de vins des pays de l'hémisphère Sud, qui était négligeable dans les années 1980 (1,7%), a connu depuis une augmentation constante pour se situer en 2006 à 23,2% du volume des exportations mondiales. Les principaux marchés d'exportation de cette partie du monde sont le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada.
La consommation des vins des pays de l'hémisphère Sud reste pour sa part stable depuis 1995, se situant aux alentours de 12% du total mondial.