Mercredi 18 novembre, la Fédération nationale bovine (FNB) s'est rendue au Tribunal de grande instance de Paris, où Bigard l'assigne en référé aux motifs de « dommage imminent » et « trouble manifestement illicite ». L'affaire fait suite à l'action syndicale menée par les éleveurs le jeudi 5 novembre au Carrefour de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
« Cette audience m'a conforté dans le combat mené par les éleveurs contre monsieur Bigard, déclare Pierre Vaugarny, secrétaire général du syndicat, dépité par le comportement de l'industriel. Nous ne pouvons pas le laisser filer sans cesse entre nos doigts. »
L'industriel aurait demandé au juge des référés de mettre fin aux enlèvements de ses produits, aux appels au boycott, et à l'apposition des macarons "Bigard et Charal font mourir les éleveurs". « La peine encourue est de 30 000 € par infraction », précise Pierre Vaugarny avant d'indiquer que « si la FNB venait à perdre, évidemment que nous cesserons les appels à la manifestation. Mais nous ne pourrons pas empêcher les éleveurs d'aller manifester de leur plein gré. » L'affaire a été mise en délibéré jusqu'au 25 novembre.