FranceAgriMer a confirmé mercredi, lors de la tenue de son conseil spécialisé pour la filière viticole, les dernières estimations de vendanges revues à la baisse par les caves coopératives, puis les services de la statistique du ministère.
Selon l'office agricole, au 7 octobre, 46,8 millions d'hectolitres auront été récoltés (+9% par rapport à 2008-2009) à l'issue de ces vendanges qui sont terminées partout à présent, à l'exception de certains vignobles tardifs (Sauternes).
Le conseil spécialisé de FranceAgriMer est revenu sur la campagne végétative de l'année, et en particulier sur la «très grande qualité» du millésime 2009, un millésime précoce d'une quinzaine de jours dans le cas général, que les différents comités interprofessionnels des grandes zones viticoles ont largement relayé depuis plusieurs semaines.
L'office met en avant «une bonne maîtrise des traitements et d’excellentes conditions climatiques estivales» qui ont suivi «un début de cycle végétatif délicat (débourrement relativement tardif, pression cryptogamique élevée, orages de grêle en mai et juin)».
En revanche, «la sécheresse qui a accompagné les températures élevées de la fin de l’été se traduit cependant par une récolte plutôt faible», à 46,8 Mhl.
FranceAgriMer annonce 22,9 Mhl pour les vins à appellation d'origine protégée (AOP), 15,9 Mhl pour les autres vins (vins à indication géographique protégée - IGP, et vins sans indication géographique - vins sans IG) et 7,9 Mhl pour les vins aptes à la production de Cognac et d’Armagnac.
Du côté des marchés, le conseil des vins de FranceAgriMer a confirmé «la baisse importante des transactions en vrac de vins de table et de pays (-1,5 Mhl en 2008-2009 par rapport à 2007-2008), qui s’explique en partie par la faiblesse de la récolte de 2008, mais peut-être aussi par la réduction des stocks dans les circuits commerciaux».
L'office souligne que «malgré la petite récolte, les cours moyens de ces vins sont restés proches de ceux de la campagne précédente», ce qui se traduit à la fin de 2008-2009 «par une recette [...] en recul de 9% d’une campagne sur l’autre».
Les transactions de vrac de la campagne 2008-2009 en vins d'appellation ont aussi connu des baisses «parfois importantes», ajoute l'office, à l’exception des vins d’Alsace en blanc et de Provence en rosé. Pour ces vins, il y a eu «très peu d’évolution de prix sauf pour les vignobles où le disponible de la campagne était notoirement très réduit».
Les premières tendances de l’activité du début de la campagne 2009-2010 révèlent des ventes de vins sans indication géographique (ex-vins de table) et de vins à indication géographique protégée (ex-vins de pays) «légèrement plus importantes que celles, plutôt faibles, du début de la campagne précédente », a précisé FranceAgriMer.
Dans un communiqué du 16 octobre 2009, la Confédération française des vins de pays (CFVDP) indique que «les stocks sont en baisse de 10% sur le territoire».
Elle souligne que «les prix de vente au consommateur dans la grande distribution, sur l'année 2008 et sur les premiers mois de l'année 2009, connaissent une augmentation constante, très importante sur certains vins de pays».
Par conséquent, elle considère qu'il n'y a «aucune justification à une baisse des cours». la CFVDP «appelle à faire en sorte que les prix actuels du vrac soient, au minimum, au niveau de ceux de la dernière campagne».
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