L'interprofession bovine, Interbev, entend rappeler aux pouvoirs publics leur engagement à aider la filière du veau de boucherie à sortir de la crise qu'elle traverse. Elle «n'envisage pas d'autre position politique qu'un soutien total et immédiat», explique-t-elle mercredi dans un communiqué.
Interbev rappelle tout le travail accompli par l'interprofession depuis quatre mois, pour tenter de surmonter la crise de la filière. «Des solutions concrètes ont été avancées» pour élaborer un nouveau contrat-type liant éleveurs et intégrateurs afin de mieux prendre en compte l'évolution des charges (mise en conformité, flambée du prix de la poudre de lait...); pour alléger les coûts de la certification (en particulier sur l'alimentation et la proportion de protéines laitières dans la ration); pour créer un logo «Veau élevé en France», qui n'exige pas que le veau soit né en France, contrairement au logo VBF...
«L'Etat s'était engagé à soutenir financièrement la filière si un accord interprofessionnel était conclu», rappelle Fabrice Heudier, président d'Interveau. C'est chose faite. Or à ce jour, il n'a reçu aucune nouvelle, malgré l'urgence de la situation.
«La filière rappelle que les évolutions structurelles doivent être accompagnées de mesures conjoncturelles pour passer le cap extrêmement difficile engendré par 18 mois de perte de rentabilité, explique le communiqué. La filière demande qu'au-delà du Fonds d'allègement des charges (Fac) et de mesures de préretraite répondant à quelques situations particulières, la restructuration soit accompagnée d'aides pour les éleveurs devant cesser la production et de soutiens substantiels aux entreprises en difficulté.»
«Nous demandons une aide à la restructuration de 120 €/place pour les éleveurs qui arrêtent la production, détaille Fabrice Heudier. Nous demandons aussi à ce que le Fac soit abondé significativement, que les petites entreprises en difficulté soient également soutenues, qu'il y ait aussi un soutien pour la communication, car les campagnes publicitaires devraient être prolongées.»