Faisant suite aux manifestations anti-OGM dans le Tarn-et-Garonne hier, le Cetiom estime qu'un malentendu s'est introduit concernant la technique de sélection variétale utilisée pour la création d'hybrides de tournesol, la mutagenèse.
Le Cetiom dénonce un quiproquo, jeudi dans un communiqué, concernant les militants anti-OGM qui se sont rendus le 26 août 2009 à Montech (82) devant le centre de recherche du semencier de Pioneer. Ils ont manifesté contre le développement des tournesols mutagènes, baptisé Expressun et tolérants aux herbicides de postlevée, qu'ils décrivent comme des «OGM cachés».
«Il n’y a aucun OGM dans cette culture, dans cette région comme nulle part en France, précise le Cetiom. Un malentendu s’est introduit avec la technique de sélection variétale utilisée pour la création de nouveaux hybrides de tournesol: la mutagenèse.»
Le centre technique explique que ce «n'est pas une technologie de transfert de gène d’une autre espèce et qu'elle est très utilisée en création variétale: le chèvrefeuille en horticulture, la pastèque sans pépin, le riz, le tournesol…[...] La plupart des variétés utilisées en agriculture conventionnelle et biologique en sont soit directement issues, soit possèdent dans leurs ancêtres des variétés ayant bénéficié de cette technique».
Le Cetiom rappelle la différence entre la transgenèse (créatrice d'OGM) et la mutagenèse. «Les variétés de tournesol tolérant aux herbicides de postlevée ne sont pas des variétés obtenues par la technologie de création des OGM (transgenèse). Il n'y a pas introduction d'un gène d'une autre espèce dans le génome de la plante. La tolérance aux herbicides du tournesol a été obtenue par la technique de la mutagenèse et les variétés ont été développées de façon conventionnelle par croisements successifs. Ces nouveaux hybrides tolérants pourront permettre une meilleure maîtrise du développement des adventices, telle que l’ambroisie à feuille d’armoise qui constitue un problème de santé publique par son caractère allergène.»
L'institut technique rappelle enfin que «les herbicides et les variétés de tournesol testés sont évalués avant leur mise en vente dans le cadre des réglementations actuelles (homologation herbicide et inscription variétale)».
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