Plus de dix ans après la loi Voynet, 350 pays couvrent 80% de la surface métropolitaine. Depuis 1986, le mouvement de création se ralentit. Mais au vu des expériences présentées lors du débat organisé par le «Groupe Monde rural» jeudi 30 octobre à Paris, ils tiennent encore leur place.
Les pays agrègent les projets sur plusieurs communautés de communes, ils captent les aides liés au développement du territoire et pratiquent pour certains des péréquations qui sans eux n'existeraient pas. En Bretagne, région entièrement couverte de pays, la dotation régionale varie de 45 euros par habitant à 132 euros.
La commission des lois de l'Assemblée nationale a néanmoins proposé dans un rapport remis le 8 octobre un grand «big-bang» territorial. Un rapport qui a fait l'unanimité des élus de la commission et propose la réduction du nombre de collectivités territoriales, en particulier la suppression progressive des pays au profit de regroupement des communautés de communes.
Lors du débat organisé par le Groupe Monde rural, les pays ont cependant été défendus par Bernard Verdier, président de du Pays des Coteaux de Bigorre. «L'intercommunalité dispose des outils techniques et fiscaux. Les projets demandent d'être agréés au sein des pays», a-t-il expliqué. Selon André Martin, président du Pays des Mauges, par ailleurs président de son intercommunalité, «tant que les pays rendent service, ils ont toute leur place».