Après une première ventilation normalement effectuée dès l'entrée au silo, un second palier de refroidissement abaisse la température vers 10°C et garantit la conservation des grains pendant plusieurs mois.
La période fraîche que nous traversons offre l'opportunité d'un refroidissement durable des grains stockés à la ferme. Afin d'éviter toute condensation, il est préférable de procéder par étapes d'une dizaine de degrés au maximum.
Après une première ventilation normalement effectuée dès l'entrée au silo, la température des céréales et des oléagineux avoisine 20°C. A ce niveau, les moisissures mais surtout les insectes peuvent encore proliférer.
C'est pourquoi une seconde étape vise à abaisser la température vers 10°C, seuil à partir duquel l'activité des insectes (sylvains, charançons, triboliums, etc.) est ralentie et leur reproduction stoppée.
Le préalable à cette opération passe par le relevé de la température de chaque cellule ou case à l'aide de sondes installées au sommet du tas, à environ 1,5 mètre de profondeur.
Quand les silos sont équipés de thermostats, les ventilateurs démarrent automatiquement dès que la température extérieure atteint le niveau indiqué. Le suivi quotidien de la température du grain via les sondes permet ensuite de contrôler l'évolution du tas et de stopper l'opération quand l'objectif est atteint.
En l'absence de thermostat, les températures extérieures doivent être suivies avec soin de façon à ne faire fonctionner le ventilateur qu'aux heures les plus froides. Dans le cas contraire, l'injection d'air plus chaud que le grain conduit à recommencer l'opération, ce qui en augmente sensiblement le coût et retarde le refroidissement des autres cellules.
Si les précautions citées plus haut sont respectées, les conditions extérieures (pluie, brouillard) ne font courir aucun risque de réhumidification.