Le collectif «Sauvons les fruits et légumes», mouvement de citoyens créé en novembre 2007, invite l’ensemble des producteurs de la filière des fruits et légumes à participer à une étude d’impact sur la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires sur plus de vingt productions (pomme, poire, radis, mâche, poireau, oignon, noisette…).
Cette étude, commencée en novembre 2008, vise à informer les élus de l’impasse technique dans laquelle se trouvent les producteurs à la suite du retrait de nombreuses molécules.
«Des décisions arbitraires peuvent avoir des conséquences dramatiques sur le travail quotidien des producteurs comme sur la santé des consommateurs (présence de mycotoxines). C’est pour cette raison que nous souhaitons apporter des informations prises directement à la source», explique Bernard Géry, maraîcher et porte-parole du collectif.
Les premiers résultats ont mis en évidence pour chaque culture au moins une absence majeure de solution technique pour assurer une protection contre une maladie ou un ravageur. En 2009, il a par exemple été impossible de maîtriser la mouche du chou sur le radis ou encore la mouche méditerranéenne sur la pêche.
Cette fragilisation de la protection phytosanitaire inquiète car elle remet en cause la «survie technique» de certaines cultures et entraîne une forte augmentation des coûts de production.
Les données collectées lors de cette étude complèteront les observations recueillies précédemment qui sont déjà disponibles sur le site internet du comité (www.sauvonslesfruitsetlegumes.fr ). L’étude sera rendue publique en février 2010.