Faisant suite à l'annonce par Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au Commerce et à la Consommation, le 28 octobre 2009, de l'assignation en justice de neuf distributeurs accusés de pratiques abusives envers leurs fournisseurs, Michel-Edouard Leclerc contre-attaque sur son blog internet (michel-edouard-leclerc.com).
«Les manipulations médiatiques et les effets d’annonce du gouvernement ne régleront pas les problèmes que rencontrent aujourd’hui les producteurs, prévient-il. Hervé Novelli se proposait de moderniser l’image de notre secteur, d’être le ministre qui nous sortirait des querelles corporatistes. Il nous y replonge.»
Les enseignes mises en cause par le gouvernement, parmi lesquels Leclerc, Auchan, Casino ou Système U, sont accusées de pratiques abusives envers leurs fournisseurs: obligation de racheter les invendus au même prix, pénalités pour retard de livraison, suivi du cours des matières premières uniquement à la baisse, etc.
«Voilà une instruction à charge rondement menée», se moque le président des centres Leclerc, dénonçant «un scénario très politique. C’est Poutine à Bercy: l’accusation est hautement médiatisée, les arguments sont inaudibles et la condamnation déjà prononcée.»
A la lecture de la tribune du médiatique patron, les Jeunes Agriculteurs (JA) s'échauffent: «Monsieur Leclerc, il faut respecter les règles comme tout le monde, lancent-ils dans un communiqué du 4 novembre 2009. Nous ne pouvons pas dire que la grande distribution est seule responsable des prix bas qui ne couvrent pas les coûts de production, mais elle en profite! Les prix baissent, mais la marge des enseignes ne change pas. Premières victimes: les producteurs et les consommateurs.»