D'après le bulletin de situation hydrologique du 10 août publié par le ministère de l'Ecologie, la pluviométrie du mois de juillet, a été excédentaire au nord de la ligne Mont-de-Marsan, Albi, Valence et déficitaire au sud.
On a observé des excédents supérieurs à 200% de la normale sur la frange nord-ouest du littoral de la Manche, de la pointe de la Bretagne au Nord-Pas-De-Calais, ainsi que sur le nord de l’Auvergne et le sud de la Bourgogne.
A l’inverse, les déficits sont particulièrement marqués sur le pourtour du bassin méditerranéen et la Corse. La carte de cumul des pluies trimestrielles indique que les mois de mai, juin et juillet ont été particulièrement pluvieux par rapport aux normales saisonnières.
Les pluviométries conséquentes sur les trois derniers mois pour la plupart des régions (sauf l’extrême sud) et de faibles prélèvements pour l’irrigation ont contribué au maintien du niveau de la plupart des nappes, voire à de sensibles remontées pour certaines. Ceci à une période où la baisse estivale devrait être normalement forte.
Le niveau de remplissage des nappes est, globalement, proche voire supérieure à la normale pour beaucoup d’entre-elles. Néanmoins, on note toujours des niveaux très inférieurs à la normale pour certaines nappes en région Rhône-Alpes et PACA, la nappe de Champigny et les grandes nappes de Beauce.
La baisse estivale des nappes, exceptionnellement retardée, s'est toutefois de nouveau enclenchée début août, à quelques exceptions locales de nappes à forte inertie (plaine d’Alsace, nappe de la craie).
Les fortes précipitations de début août pourraient toutefois encore, localement, freiner le processus de baisse.
Malgré les pluies importantes de juillet, le niveau des pluies efficace est toujours globalement déficitaire (entre 60 et 90 % de déficit par rapport à la normale). La situation reste similaire à celle observée en juin. L’essentiel des pluies va à l’évapotranspiration et à la reconstitution de la réserve en eau des sols. Les déficits de pluies efficaces sont prononcés pour le sud-ouest du bassin parisien, la région lyonnaise, la région toulousaine, le pourtour du bassin méditerranéen, ainsi que le littoral corse. On observe cependant des pluies efficaces supérieures aux moyennes sur la frange nord du littoral atlantique, l’Alsace, la vallée de la Loire entre Nantes et Angers.
Les fortes précipitations du mois de juillet ont participé à l’écoulement des rivières. Ainsi, on trouve des débits mensuels conformes ou supérieurs aux normales sur une large bande du territoire, passant par la Bretagne, le Poitou-Charente, le Massif Central, le Morvan, le massif du Jura et des Vosges.
Les débits moyens mensuels en Lorraine sont les plus forts observés depuis 1980. Les débits mensuels sont inférieurs aux normales sur le quart sud du territoire et la Corse, ainsi que le bassin parisien, en remontant jusqu’au littoral de la Manche. En Adour-Garonne, la baisse des débits des cours d’eau s’est poursuivie, renforcée par la faiblesse des précipitations et le démarrage généralisé de l’irrigation. Le débit de la Garonne amont est ainsi particulièrement bas.
La situation des barrages est globalement favorable, la plupart des réserves ayant des fréquences de remplissage supérieures à la décennale humide : les réserves ont été peu sollicitées au cours du mois de juillet. Les Pyrénées Orientales et l’Aude connaissent néanmoins des niveaux de remplissage bas. En Corse, la situation des barrages est préoccupante, avec un taux de remplissage moyen de 34%.
26 départements sont concernés au 10 août par au moins un arrêté de restriction des usages de l’eau, soit 11 de plus qu’au mois de juin : 3 départements sont en situation de crise renforcée, 14 départements au niveau crise, et 9 départements au niveau alerte.
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