Les Sima se suivent et ne se ressemblent pas toujours. L’édition 2007 est partie sur les chapeaux de roue avec une foule nombreuse depuis dimanche matin. A voir le sourire affiché par les agriculteurs et les exposants, tous sont satisfaits de l’ambiance et du bon courant d’affaire qui imprègne l’air des sept halls du salon. Les agriculteurs ont retrouvé le moral et avec lui l’envie d’investir et de renouveler les matériels.
Les exposants soulignent la qualité des contacts. Comme le remarque ce constructeur de matériel de manutention, « le Sima n’est plus la sortie familiale annuelle mais un vrai salon professionnel. Les agriculteurs présents ici dirigent des exploitations durables qui seront encore là dans les années à venir ». La grande tendance du salon est l’intérêt pour la diversification affiché par de nombreux visiteurs. Les énergies renouvelables et la valorisation commerciale de la biomasse s’offrent ainsi une seconde jeunesse et ouvrent des perspectives à ceux qui souhaitent pérenniser leur exploitation en se transformant en producteurs d’énergie.
Suite à l’homologation récente des véhicules agraires à 40 km/h, de nombreux constructeurs présentent leurs versions ''grande vitesse''. Ces matériels se distinguent essentiellement par leur train roulant et le système de freinage pneumatique. En dehors des bennes, quelques fabricants de pulvérisateurs ou de remorques spécialisées font une timide apparition sur le marché.
Les ''Logan'' de la machine agricole sont massivement présents sur le salon. 15 000 euros pour un tracteur chinois de 80 ch, difficile de faire mieux. Entre les tracteurs chinois et coréens et les moissonneuses-batteuses turques, certains tractoristes européens jouent la carte économique. Ainsi, Same propose un tracteur construit en Inde et disponible sur le marché européen à un coût similaire aux engins asiatiques.
De leur côté, les constructeurs de quads développent des machines sans compromis avec l’activité loisir. Ces engins à plateforme peuvent transporter confortablement deux ou trois passagers et surtout disposent d’une benne dont la capacité de charge dépasse nettement celle du porte-bagage d’un quad classique.
Les matériels de travail du bois grignotent peu à peu du terrain dans les halls du Sima. Fortement stimulé par le développement de la filière « déchiquetage », c’est tout le monde du bois qui s’invite désormais au salon. Et le succès est au rendez-vous. L’intérêt pour la méthanisation se confirme également alors que les presses à huile se sont faites très discrètes.
Les dix-neuf partenaires issus d’organismes de recherche, de développement et de services regroupés sur l’espace ''bonnes pratiques agricoles'' du Sima présentent des outils d’aide à la décision, les débouchés bioénergétiques avec des présentations sur les gestes qui protègent l’utilisateur et sur la gestion des déchets. L’aménagement du local phyto et l’utilisation du pulvérisateur sont aussi en bonne place parmi les thèmes abordés.
De leur côté, les six agences de l’eau mettent l’accent sur la gestion économe de l’eau. En irrigation, les programmes d’aide concernent le conseil et l’aide à l’acquisition de matériels plus économes en eau. Sur maïs irrigué par exemple, un tour d’eau représente 25 à 30 mm. Gagner un tour permet une économie de l’ordre de 400 à 500 m3/ha.
Dans l’esprit de l’espace ''bonnes pratiques'' les exposants présentent aussi des techniques pour répondre aux nouvelles réglementations.