Le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) s'est félicité lundi des avancées enregistrées à Bruxelles sur la commercialisation des variétés de semences de grandes cultures et des plants de pomme de terre, menacés de disparition.
En effet, la nouvelle directive européenne sur «les variétés de conservation pour les semences de grandes cultures et les plants de pomme de terre» a été adoptée le 16 avril 2008 par le Comité permanent des semences de l'Union européenne.
Cette version introduit une dérogation permettant la commercialisation des variétés de conservation dans une autre région que celle d'origine. La précédente version avait été adoptée par les Vingt-Sept le 17 avril 2007.
«Ce texte est un premier pas pour faciliter la commercialisation d’une plus grande diversité des variétés anciennes, recommandation telle que souligné dans les conclusions du Grenelle de l’environnement», expliquait vendredi le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.
Mais le Gnis nuance: «Ce texte ne résoudra pas tout. Ainsi, les variétés anciennes qui ne sont pas menacées d'érosion génétique ne pourront être commercialisées que si une annexe spécifique est prévue au catalogue, comme il est recommandé par le Grenelle de l'environnement.»
Les professionnels du secteur des semences attendent maintenant les directives sur les variétés de conservation pour les potagères et les mélanges de semences fourragères. La France devra ensuite transposer ces directives dans sa législation avant le 30 juin 2009.