Alors que la salade est officiellement en crise depuis le 11 janvier, les Jeunes agriculteurs réclament la mise en place du coefficient multiplicateur, visant à mieux répartir la valeur ajoutée au sein de la filière lors des situations de crise. « Les producteurs ne peuvent pas vivre avec les prix pratiqués actuellement, explique Jérôme Volle, vice-président du syndicat. L’application seule du coefficient multiplicateur ne suffira pas, mais notre demande vise aussi à faire réagir les distributeurs afin que l’on cherche des moyens de sortir de la crise en relançant la consommation. »
Lors du conseil de direction spécialisé de Viniflhor, le 30 janvier, Philippe de Guénin, le directeur de l’office, a pourtant affirmé que la baisse des prix à la production avait été répercutée par la distribution, et qu’il n’y avait donc pas de raison d’activer le dispositif de gestion de crise instauré en 2005.
Au début de janvier, le cours de la salade s’est effondré de 0,80 à 0,30 euro la pièce en deux semaines sous l’effet d’un déséquilibre de l’offre et de la demande engendré par le temps anormalement doux. Certaines zones de production sont actuellement en pleine période de pic de production, moment stratégique pour l’équilibre financier de la campagne.
G.O.