« Le président s'est engagé à apporter des mesures conjoncturelles efficaces pour aider les agriculteurs à passer l'année. Il s'est engagé à nous proposer des solutions pour la fin du mois d'avril », a annoncé, plutôt satisfait, Christophe Hillairet, président de la chambre d'agriculture de l'Ile-de-France, à la suite de la rencontre avec Nicolas Sarkozy, vendredi.
Le président des Jeunes Agriculteurs de l'Ile-de-France, Damien Greffin, ainsi que des représentants des organisations agricoles nationales, William Villeneuve, président des JA, Jean-Bernard Bayard, secrétaire général adjoint de la FNSEA, et Guy Vasseur, président des chambres d'agriculture (APCA), faisaient également partie de la délégation qui a été reçue par le chef de l'Etat.
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, et son conseiller technique pour l'agriculture, Christophe Malvezin, étaient également présents à ce rendez-vous.
Nicolas Sarkozy a demandé au ministre de l'Agriculture de travailler sur le dispositif de DPA (dotation pour aléas économiques) sans remettre en cause la DPI (dotation pour investissements).
Christophe Hillairet est resté volontairement vague sur un dispositif proposé par le président, qui ressemblerait à un système de flexibilité des aides, selon le niveau des cours, et qui profiterait à l'ensemble des secteurs.
Le sujet va être étudié et Nicolas Sarkozy a promis de visiter une exploitation céréalière de l'Ile-de-France en avril et devrait annoncer ses solutions à cette occasion.
« Nous voulions faire avancer le débat, en tant que producteurs », ont expliqué les représentants de l'Ile-de-France, qui estimaient que « la cause des grandes cultures n'est pas entendue » et que « les instances nationales ne disent rien ». Les représentants des organisations nationales étaient présents à la rencontre, mais à la demande de Nicolas Sarkozy.
La demande des représentants des producteurs de grandes cultures de l'Ile-de-France était d'avoir une compensation financière au prélevement de 90 euros par hectare décidé lors du bilan de santé de la Pac. Ils proposent que ce soutien prenne la forme d'une aide flexible, ajustée en fonction des cours, qui permettrait aux producteurs d'être payé au prix de revient (170 €/tonne pour le blé, selon leurs calculs).
« Si le cours dépasse 170 €/t, on ne veut pas d'aides », explique Christophe Hillairet. En revanche, si le cours est juste au niveau du prix d'intervention (90 €/t), « on exige une compensation de 80 €/t ».
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