Des salariés de la Scarmor, plates-formes d'approvisionnement des magasins Leclerc du Finistère, ont dénoncé dans une pétition l'«impunité» dont bénéficieraient selon eux des agriculteurs qui ont saccagé leurs entrepôts lors de manifestations à la fin de novembre 2008.
Dans cette pétition transmise à la presse, les employés de la Scarmor accusent la justice de «laisser s'installer une situation d'impunité pour les responsables des actions de blocage et d'extrêmes violences dont la Scarmor et ses salariés ont été victimes».
Dans la nuit du 27 au 28 novembre notamment, quelque 600 agriculteurs manifestant contre la baisse du pouvoir d'achat avaient commis des dégradations contre les plates-formes Scarmor de Landerneau et du Relecq-Kerhuon dans la périphérie de Brest.
Les salariés critiquent notamment l'absence de suite, selon eux, donnée par la justice aux plaintes de la direction de la Scarmor après ces violences.
La pétition, qui regroupe 150 signatures représentant plus de 80% du personnel, a été transmise le 13 février au procureur général de la République de Rennes. Le parquet général de Rennes a confirmé jeudi l'avoir «reçue» et indiqué qu'elle était en «cours d'examen».
Le procureur de Brest, Xavier Tarabeux, auprès de qui les plaintes ont été déposées, a simplement indiqué que «l'enquête était en cours».
Située à Landerneau, berceau des activités de la famille Leclerc, la Scarmor est régulièrement la cible de la colère des agriculteurs et des pêcheurs.