« L'état des cultures de protéagineux (au 24 mai 2013) apparaît correct dans l'ensemble, même pour les semis les plus tardifs du nord de la France, et l'état sanitaire est satisfaisant. Les excès d'eau dans certains secteurs sont malgré tout préoccupants et peuvent avoir entamé le potentiel de certaines parcelles », relève l'Unip (Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines) dans sa « Note aux opérateurs » parue lundi.
Les cultures de pois et féveroles sont en retard d'une, voire deux semaines par rapport à une année normale. Dans le Sud-Ouest, les pois d'hiver arrivent en fin de floraison, avec 6 à 8 étages florifères et 4 ou 5 étages de gousses déjà formées, ainsi que les pois de printemps semés en décembre. Les féveroles d'hiver achèvent également de fleurir, alors que les pois de printemps, semés en mars, entament à peine leur floraison. Dans le nord de la France, les pois d'hiver arrivent au début de la floraison.
En revanche, la note de l'Unip précise que les stades des pois de printemps « présentent une forte hétérogénéité en lien avec l'étalement des dates de semis, de la fin de février à la mi-avril, et les températures fraîches de mai. Ils s'échelonnent de 4-5 feuilles à 12-13 feuilles dans l'Ouest, le Centre, en Bourgogne et dans le Rhône-Alpes, et de 3 à 10 feuilles dans le Nord-Est.
Les cultures présentent une croissance faible dans les parcelles hydromorphes, en particulier en Bourgogne et en Champagne où la pluviométrie a été très abondante. Mais dans les terres filtrantes ou drainées, hormis le décalage de stade, la croissance des protéagineux n'est pas affectée par les conditions climatiques actuelles.
L'anthracnose ne se développe pas en raison des températures fraîches, souligne par ailleurs l'Unip. Des attaques de sitones sont signalées dans différentes régions mais la plupart des plantes ont dépassé le stade des 6 feuilles et cela ne devrait pas avoir de conséquence. Enfin, des pucerons verts sont présents mais se développent peu avec les conditions climatiques actuelles, et les bruches ne sont pas actives.