«Il reste quelques semaines pour sensibiliser les politiques français et européens sur les conséquences du projet de règlement», insistait Jean-Charles Bocquet, directeur général de l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes) lors d'un point de presse le 2 avril 2008.
Le texte révisant la directive 91/414 concernant la mise sur le marché des produits phytosanitaires a été adopté par le Parlement en octobre 2007 et doit être soumis aux Etats membres lors du Conseil en mai, avant la deuxième lecture au Parlement.
L'UIPP souhaite notamment que soient rediscutés les critères d'exclusion des substances actives et le principe de substitution. «L'introduction de critères fondés sur le danger est arbitraire. Si les propositions du Parlement sont suivies, de 52 à 94% des substances actives seraient perdues selon la famille de produits, a rappelé le directeur de l'UIPP. En suivant les propositions de la Commission, les conséquences seraient moins contraignantes.»
Sur la protection et la transparence des données, un consensus devrait être trouvé. «Le Parlement proposait dix ans au lieu de quinze et certaines innovations risquaient d'être abandonnées, n'étant alors plus rentables. Une extension de trois ans supplémentaires au maximum a donc été proposée», a précisé Jean-Charles Bocquet.