S'équiper et se former pour assurer des prestations chez les agriculteurs bio, rester en veille pour savoir récolter, transporter, stocker des cultures génétiquement modifiées si la réglementation change, s'adapter à la nouvelle donne environnementale: une multitude de pistes d'évolution du métier ont été abordées lors du congrès national d'Entrepreneurs des territoires (EDT) les jeudi 27 et vendredi 28 mars 2008 à Angers.
C'est toutefois la forêt et son énorme gisement d'activités et d'emplois qui a tenu la vedette: «La forêt devra fournir 12 millions de mètres cubes de bois supplémentaires en 2012 et 20 millions à l'horizon de 2020, a indiqué Gérard Napias, président d'EDT. Il appartient à la branche forestière d'investir et d'acquérir des compétences pour aller chercher les bois pas ou peu exploités.»
Dans ce domaine, les entrepreneurs qui s'équiperont de machines d'abattage à moteur à gazole seront mieux lotis au chapitre du carburant que leurs confrères qui travaillent à la tronçonneuse: l'essence reste hors du champ de la TIPP allégée et du remboursement de la TVA.
Le prix du fioul n'a pas manqué aussi de s'inviter dans les discussions. En 2000, la facture de carburant représentait en moyenne 7% du chiffre d'affaires (CA) d'une entreprise de travaux agricoles. A la fin de 2006, elle pesait près de 11% du CA.
Le programme de formation à la conduite économique des engins agricoles, initié par la FNEDT, va donc se poursuivre. En sensibilisant leurs chauffeurs, certaines entreprises annoncent autour de 10% d'économie sur la facture de carburant.