La Confédération paysanne exige, dans un communiqué diffusé mardi, «un prix du lait qui couvre nos charges et qui rémunère notre travail». Aussi le syndicat réclame-t-il au quatrième trimestre de 2008, «un prix de base de 420 euros par 1.000 litres, soit une augmentation de 80 euros par 1.000 litres pour compenser la hausse des charges».
Pour garantir la stabilité des prix et du revenu des paysans, «toutes les valorisations des produits laitiers ainsi que les coûts de production doivent être pris en compte dans l’indicateur d’évolution du prix du lait».
Le syndicat rappelle en effet que le prix payé aux producteurs est aujourd’hui «presqu’exclusivement indexé sur les cours des produits industriels (beurre et poudre), qui ne représentent que 5% de la production européenne et font l’objet de spéculation sur le marché mondial».
Par ailleurs, la Confédération paysanne insiste sur «le maintien et l’amélioration du système des quotas laitiers». «A l’heure du bilan de santé de la Pac, ce n’est pas la libéralisation, mais la maîtrise et la répartition de la production qui assureront la stabilité de la filière laitière, explique le syndicat. Il faut: maintenir et améliorer l’outil quotas laitiers, que les pouvoirs publics restent impliqués dans la gestion des volumes. Nous refusons l’augmentation des quotas d’ici à 2015 proposée par la Commission européenne, censée permettre un ''atterrissage en douceur'' de la fin des quotas».