«Les interprofessions n'ont plus le monopole pour établir le prix du lait. Les laiteries se préparent à appliquer leur propre évolution de prix pour les laits livrés en juillet», rappellent Régis Hochart, porte-parole de la Confédération paysanne, et Yves Leperlier, responsable de la commission lait du syndicat, dans une lettre destinée aux laiteries.
«Les producteurs-vendeurs sont donc en droit de demander un prix qui fait référence à des bases réelles de coût de production», ajoutent-ils.
«Nos charges flambent, indépendamment de nous. Entre mai 2007 et mai 2008 elles ont augmenté de 15%, soit un impact de 66 euros pour 1.000 litres (source : les indices d'évolution des charges de production définis par l'Institut de l'élevage)», précisent les responsables de la Confédération paysanne.
Le syndicat demande ainsi «a minima cette répercussion de la hausse des charges sur le prix payé aux éleveurs laitiers et l'engagement de répercuter les 27 euros pour 1.000 litres sur les laits du 2e trimestre».
«Les récentes décisions de la Commission européenne de supprimer un à un les soutiens aux exportations et d'augmenter dans le même temps les quantités à produire vont conduire les transformateurs français à de mauvaises valorisations, comme ils nous le rappellent actuellement. Dans un tel contexte l'évolution des prix des produits transformés sortie usine ne peuvent plus servir de critères objectifs», ajoutent les responsables syndicaux.